Université de Sousse
Université de Tunis
Faculté des Lettres et des
Sciences Humaines Faculté
des Sciences Humaines et Sociales
Département d’Histoire Laboratoire « Histoire des
économies et des
sociétés méditerranéennes »
Appel
à contribution : colloque Le cérémonial dans les sphères
politiques et religieuses à travers les âges
Le département
d’Histoire de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sousse et le
laboratoire « Histoire des économies et des sociétés
méditerranéennes » organisent du 19 au 21 Novembre 2015, un colloque
international sur le thème du : Le cérémonial dans les sphères
politiques et religieuses à travers les âges. Ce sujet, interdisciplinaire,
doit permettre une approche diachronique par un grand nombre de chercheurs de différentes
spécialités.
Le cérémonial
est l’ensemble des règles qui
président aux cérémonies solennelles, civiles, militaires, religieuses, etc. La fête, par exemple, fonctionne dans un
espace régulier qui est déterminé en fonction d’un cycle ou d’une date. Elle
permet de faire le lien avec le passé historique ou mythique, perpétuant ainsi la
tradition. Les archives qui nous sont parvenues permettent rarement de
saisir toute la complexité du système du fait des représentations sociales qui
dictent les comportements au sein de la cour. Néanmoins, plus on avance dans le
temps, plus cette complexité se fait jour. Ce qui nous amènera à travailler
plus particulièrement sur
l’anthropophagie et ses refus.
Quel
pouvoir politique ne cherche t-il sa continuité et l’installation d’un lien
social par des auto-célébrations ? Pour afficher une identité, mobiliser
une collectivité, développer un loyalisme, il n’est pas de régime qui n’ait
recours à des séries d’actes cérémonials codifiés et plus ou moins répétitifs
symbolisant la communion à des idéaux (audience avec un souverain, protocole de
la cour, inaugurations solennelles, etc). A travers le protocole, dans un
banquet ou sur une tribune, et souvent quotidiennement, s’affirme une
hiérarchie de pouvoir, chaque dignitaire ayant la place qui lui est due, selon
son rang. Les cérémonies qui avaient lieu au palais obligeaient à prêter une
grande attention aux grades et dignités. Dans ce sens, la place de chaque
personne par rapport au souverain, peut fournir des renseignements d’une grande
valeur sur l’ordre social et politique.
A
titre d’exemple à Babylone, le code de Hammourabi avait codifié les droits des
gentilshommes, des citoyens et des esclaves. Sous
l’Empire romain, le cérémonial a pris un aspect particulier. L’empereur,
considéré comme dieu vivant et promis à la consecratio à
titre posthume, était entouré d’un cérémonial tendant à consolider davantage
l’idée de sa divinisation. Tout ce qui se rattachait à lui était considéré
comme divin. Et sous Dioclétien a été instituée l’adoratio, geste
consistant à s’agenouiller devant l’empereur ou devant ses statues et à
embrasser sa pourpre. Renoncer à ce cérémonial c’était commettre un crime de « lèse
majesté » et courir le risque d’être puni pour blasphème. Parallèlement, la
cérémonie de l’apothéose était de plus en plus grandiose du moins jusqu’au
troisième siècle.
Pour l’époque médiévale, le cérémonial politique hérité des
sassanides et des byzantins, a fait l’objet d’études depuis Hilal al-
Sabi',(Rusum dar al-khilafa) jusqu’à Ibn Khaldoun. Cependant, ce
cérémonial politique à caractère laïc se confondait avec le cérémonial
religieux dans la mesure où l’Emir, chef suprême des croyants, présidait à la
fois la prière et les cérémonies religieuses, surtout pendant l’Aïd, regroupant
à la fois la plèbe et la noblesse.
Á
l’époque moderne, et à l’opposé du cérémonial ottoman qui exaltait la majesté
du sultan en limitant ses apparitions publiques, les cérémonials des cours
maghrébines exigeaient que le prince fût visible pour ses sujets. Dans l’Empire
ottoman, le cérémonial (Marāsim), le protocole et l’étiquette sont
généralement appelés teshrifat. De même, monter à cheval, fût-ce lors d’une
cérémonie sans procession, était un symbole d’autorité de grande importance. Enfin,
des processions avaient lieu fréquemment
à l’occasion des fêtes et des cérémonies.
C’est dans cette
perspective que s’inscrit ce colloque dont l’ objectif est d’aborder l’histoire
du cérémonial de la cour selon un angle systémique, permettant de discuter de
l’interaction des différents facteurs qui le régissent et de la façon dont ces
facteurs ont pu évoluer dans la longue durée. Résolument pluridisciplinaire,
l’ambition de ce colloque est aussi d’apporter des éclairages nouveaux au
regard des approches et des résultats propres à chacune des communautés
scientifiques concernées, préhistoriens, historiens, ethnologues.
On
privilégiera les axes suivants :
Le
cérémonial de la cour : audiences, pratiques diplomatiques, etc.
Le
cérémonial religieux : fêtes religieuses, « Caravane sainte », rites
alimentaires, etc.
Ce colloque ne
pourra épuiser un sujet d’une telle ouverture, mais il souhaite privilégier une
perspective
interdisciplinaire et diachronique d’étude du cérémonial.
Date limite de
réception des propositions de communication (le titre, le nom de l’auteur, sa
discipline, son statut et son institution de rattachement) avec un résumé de
1000 mots maximum) le 31 mars
2015:
-soit par
courrier : Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sousse,
Département d’Histoire, Cité Erriadh
- Sousse – 4029 (Tunisie).
Slah Selmi : sslah_fr@yahoo.fr
Calendrier
·
30 juin
2015. Réponse du comité
scientifique pour l’acceptation des communications.
·
19 – 21 novembre 2015.Tenue du colloque
Publication
Les communications seront publiées sous forme d’actes.
L’hébergement et la restauration sont assurés
par les organisateurs du colloque. Les frais du transport sont à la charge des
participants.
Comité
d’organisation :
Slah Selmi
Ridha
Kaabia
Asma
Amara
Hafedh Ben Hassine
Mehdi Jerad
Comité
scientifique :
Hayet Amamou (Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis)
Kamel Jerfel (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sousse)
Moncef
Taieb (Faculté
des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba)
Sadok Boubaker (Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis)
Ali Noureddine (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sousse)
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